samedi 14 décembre 2024

Pourquoi ce privé?

 



Maintenant qu'il est non seulement acquis, mais également indispensable, que les services de santé dépendent de plus en plus du domaine privé – tout au moins pour les interventions profitables et peu compliquées –, ce secteur a finalement donné toute la mesure de sa compétence.

On nous avait claironné à l'envi à quel point il était plus efficace, et surtout plus économique, que les institutions publiques paperassières. À tel point que certains avaient commencé à former des réseaux de cliniques afin de suppléer au réseau public qui, bien que mieux rodé, n'avait pas la faveur du temps.

Voici qu'on apprend qu'un premier de ces réseaux se retrouve en grave difficulté financière et qu'il envisage de vendre certaines de ses cliniques – les plus déficitaires, évidemment; et qui les achètera, alors? –, ainsi qu'à mettre à pied quantité d'employés.

Que va-t-il se passer? Eh bien, ce qui arrive toujours dans les cas de mauvaise gestion par des affairistes prétendument si compétents: le privé ira crier famine chez l'administration étatique, sa voisine. En d'autres termes, les fonds publics – notre argent, quoi – continueront de financer des institutions de santé qui sont nécessaires, sans jamais pouvoir  les contrôler. C'est-à-dire qu'on n'a pas fini d'éponger leurs déficits… Et le grand avantage de tout ça, c'est qu'on n'aura qu'à fermer notre gueule.

Jusqu'à ce qu'un médecin du privé commande: «Dites trente-trois.»

Des millions, probablement.


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