Qu’échaud à l’été ?
Marianne est une jeune fille de seize ans qui passe l’été chez l’une de ses tantes. Originaire d’un milieu aisé, elle a vécu toute son existence dans les grandes villes d’Europe. Cependant, à cause des occupations de ses parents, elle n’a jamais eu l’occasion de connaître la vie champêtre. Le début de son séjour constitue un choc pour elle, qui ne connaît pas autre chose que l’existence trépidante des capitales avec son cortège de distractions raffinées. Transplantée chez la tante qui habite une villa confortable, mais tout de même isolée, elle éprouve quelques difficultés à s’ajuster à sa nouvelle existence. Son jeune âge aidant, elle finit par se laisser gagner par l’ambiance particulière qui émane du domaine de sa tante. Tandis que se développe une relation trouble et étroite avec la nature qui l’entoure, Marianne découvre des pulsions qu’elle ne se connaissait pas jusque-là. Le désir qui sourd en elle, prend prétexte de tout pour se faire plus insistant. Marianne commence à épier les mystères de l’amour chaque fois que la chose est possible. Elle surveille indifféremment les saillies de l’étalon, les maraudages du matou ou les batifolages des employés de la ferme voisine. Sur les entrefaites arrive à la villa un ami de sa tante, Maxime, un quadragénaire séduisant aux allures de jeune premier. Celle-ci fait bon accueil au nouveau venu, un de ses anciens amants, semble-t-il, et Maxime accepte l’offre de passer quelques jours à la villa. Immédiatement, Marianne se pique de curiosité pour le bel inconnu. À chaque fois que cela est possible, elle le suit, l’épie, le surveille, même si ce n’est qu’à la dérobée, afin d’en apprendre davantage sur son compte. Secrètement, elle espère qu’il saurait lui apprendre ce qu’elle désire encore savoir sur les choses de l’amour et, surtout, qu’il parvienne à satisfaire les besoins qui agitent sa jeune âme vierge. Bien que d’un naturel réservé, Maxime remarque assez tôt le jeu de Marianne, mais feint de l’ignorer, étant persuadé que cet intérêt un peu déplacé ne saurait durer. Un jour qu’il doit descendre au chef-lieu, Marianne décide de l’y précéder à bicyclette. Ne sachant où le rechercher, elle finit par l’apercevoir à la terrasse d’un hôtel en compagnie d’une femme. Le couple s’éclipse dans une chambre et Marianne, laissée seule, est dévorée par la curiosité. Le soir venu, de retour à la villa, Marianne, profitant d’un moment de tête-à-tête, s’en prend à Maxime et lui fait véritablement une crise de jalousie. L’homme, d’abord désarçonné, ne sait que faire pour calmer la jeune fille qui risque d’ameuter la maisonnée. Celle-ci exige de lui qu’il lui présente sa maîtresse. Cédant au chantage, Maxime l’emmène le surlendemain, mais la rencontre prend un tour auquel il ne s’attendait pas lorsque Marianne exige des amants qu’il la laissent prendre part à leurs ébats.
– Monica Haar – 472 p. – 1997 – Oeuvre sulfureuse qui, pendant un temps en France, a eu maille à partir avec la censure pourtant reconnue comme étant relativement ouverte dans ce pays. Une fois dédouané par les autorités compétentes, cependant, le roman a connu une carrière fulgurante que pourrait lui envier Lolita.
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