Huit jours d’harets
Camil est un jeune désoeuvré qui végète entre deux emplois tout en habitant chez sa mère, une femme de ménage acrimonieuse, quand il ne découche pas tout simplement afin d’éviter le plus qu’il lui est possible une ambiance familiale irrespirable. À force de pressions de la part de sa mère, il accepte de consulter les petites annonces afin de se décrocher un travail quelconque. Découragé par ses recherches infructueuses, une voisine le met en rapport avec une dame de sa connaissance qui cherche quelqu’un afin de garder sa maison pendant une semaine. Ne pouvant refuser une occasion de s’affranchir de sa famille quelque temps, il finit par contacter la dame en question. Cette dernière accepte de l’engager sur la recommandation de la voisine. Du moment qu’il promette de tout garder en ordre, Camil peut jouir des lieux comme bon lui plaira, à condition de s’occuper des chats. Camil accepte le travail avec enthousiasme. À l’heure dite, il descend du train et se rend à l’adresse de son employeur. La personne, qui le reçoit entre deux valises, lui fait faire le tour du propriétaire, et c’est avec effarement que Camil constate que « les chats » se comptent par dizaines. Désormais responsable d’une véritable ménagerie de matous et de minettes, Camil découvre rapidement deux choses. D’une part, les voisins n’apprécient guère sa mise colorée et ils ne lui facilitent pas son installation dans le village, bien au contraire. Immédiatement, il doit faire face aux mesquineries des bien-pensants qui lui volent son sac à provisions et dont la musique trouble son sommeil la première nuit. D’autre part, il découvre une chose qu’il ignorait jusqu’alors : il est allergique aux chats. Désespéré, il ne sait où donner de la tête, jusqu’à ce qu’une voisine compatissante lui vienne en aide. Amélie, une femme d’une dizaine d’années son aînée le prend littéralement sous son aile. Les jours suivants, il s’ingénie afin de trouver des excuses afin de passer le plus de temps possible chez elle afin d’échapper aux malaises qui lui rendent la vie impossible. Tant et si bien qu’une nuit Amélie le retient dans son lit. Ébahi par la tournure des événements, Camil s’attache trop rapidement à Amélie, de sorte que lorsque la semaine se termine, il refuse de partir. Cette fois, c’est un prétendant éconduit de la belle Amélie qui prend les choses en main. Il ameute le village contre « l’étranger » et, pour toute vengeance, Camil lâche le troupeau de chats sur le village. Les félins affamés se précipitent dans les jardins et les cours où ils attaquent les poulets et les lapins que gardent les villageois, jusqu’à ce que la police vienne appréhender le jeune homme.
– Margotte Lacaille – 400 p. – 1994 – La plupart des critiques littéraires ont été obnubilés par l’érotisme affiché dans cette oeuvre. Cet aveuglement a nui à la réputation du roman dont l’écriture affiche une qualité exceptionnelle.
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