Gros, gros scandale dans les journaux, hier, en réaction à la une du Journal de Montréal. On y voit un titre en grosses lettres blanches annonçant l’arrivée du variant indien du virus de la Covid-19 (Covid-20?) et, en arrière-plan, le fils de Pierre Elliott Trudeau en costume traditionnel indien, tel qu’il avait été croqué, glabre et insignifiant, lors de son voyage officiel dans ce pays en 2018. Un sous-titre interpelle le premier ministre demandant à ce dernier «est-ce qu’on coupe rapidement les liens avec l’Inde, cette fois-ci?».
Tout de suite, les critiques ont fusé, accusant la rédaction du Journal de susciter de la xénophobie et du racisme, alors qu’il existe déjà un sentiment négatif à l’endroit de l’Asie au sein de la population cAnadienne; et peut-être même au Québec.
Deux observations, cependant. Tout d’abord, personne n’a trouvé à redire quand le CAnada a fermé sa frontière avec les Stazunis lors de la flambée de contagion chez ses voisins du sud. Pas plus qu’il ne s’est élevé de critiques quand il a été question, dernièrement, d’interrompre les vols en provenance du Brésil. Bref, réclamer l’interruption des liens avec l’Inde n’est pas en soi une déclaration raciste ni xénophobe. Pas plus que le fait de nommer les variants selon leur lieu d’origine: variants de l’Inde, du Royaume-Uni ou du Brésil, par exemple.
Ensuite, qu’est-ce qui est plus condescendant que de tapiner en se déguisant pour ressembler à ce qu’on n’est pas? S’il fallait chercher une forme de xénophobie, c’est au moment où le fils de Pierre Elliott Trudeau s’affichait sapé en faux Indien que l’accusation était indiquée.
Mais, bien entendu, au CAnada, tout ce qui a un lien avec le père du fils de Pierre Elliott Trudeau est littéralement sacré; plus qu’une vache, tandis qu’au Québec, cela est intouchable.
Bref, le Journal de Montréal a eu tort et devrait demander pardon.
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