M. Idriss Déby Itno est décédé des suites de blessures qu’il a subies tandis qu’il commandait des troupes tchadiennes contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT). Nul doute que sa disparition sera profondément regrettée par les pays occidentaux dont il était un partenaire clé dans le cadre de la lutte régionale au djihadisme.
Avant tout grand démocrate, il avait pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État, en 1990, et l’a depuis gardé sans faillir. Récemment, il avait remporté les élections présidentielles du 11 avril avec plus de 79% des votes, une majorité qui, si elle était advenue dans n’importe quel pays considéré par l’Occident comme hostile, aurait été vue comme hautement suspecte. Fort heureusement, connaissant le profond attachement de M. Déby Ito à la démocratie depuis sa prise du pouvoir illégale, cette élection avait été applaudie, particulièrement en France qui a gardé sa mainmise – tout autant démocratique par ailleurs – sur le pays.
L’inquiétude est grande en ce moment charnière pour l’Afrique subsaharienne. En effet, non seulement est-il à craindre une résurgence des attaques islamistes dans la région, mais on craint surtout que le Tchad ne tombe sous la coupe d’un régime qui serait à la fois autoritaire et hostile à l’influence occidentale, c’est-à-dire française et bienveillante.
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