Reprenons les choses du début. Le 20 octobre dernier, des élections ont eu lieu en Bolivie. Le président de gauche sortant, Evo Morales, a remporté le premier tour avec plus de 40% et une avance de plus de 10% des votes. Ainsi, selon les termes de la constitution bolivienne, il n’était pas nécessaire de tenir un second tour et, de facto, M. Morales était considéré comme vainqueur.
Notons en passant que, dans nos pays viscéralement démocratiques, on forme le gouvernement avec bien moins. Par exemple, au CAnada, dernièrement, le fils de Pierre Elliott Trudeau a gagné l’élection avec à peine plus de 33% des voix.
Pour en revenir à la Bolivie, dès que les résultats ont été connus, on a crié à la fraude, tel qu’il convient quand un gouvernement de gauche est élu. Des manifestations monstres ont été alors organisées. Or, le président s’est accroché et il a fallu que la police et l’armée exigent son départ, et laissent libre cours à la colère «populaire» pour que M. Morales démissionne et aille trouver refuge au Mexique. Son avion n’y avait pas atterri que, déjà, des rafles jetaient en prison ses partisans.
Bref, un coup d’État savamment orchestré.
Que les fascistes soient organisées à ce point ne m’étonne guère, surtout s'ils bénéficient – comme c’est toujours le cas en de pareilles circonstances – du soutien yankee.
Non, ce qui me soûle littéralement, c’est que le bon peuple qui s’est amusé à mettre pendant des jours le pays sens dessus dessous au bénéfice des oppresseurs sera le premier à geindre sous la botte de la répression.
Toujours le même scénario, quoi.
* Pour paraphraser le chant de Louis Laberge, le chef syndical d’autrefois, une Bible, ça frappe en tabarnak! Lui parlait de matraques, mais l’effet est le même.
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