À une autre époque, le colonialisme prenait une figure hautement redoutable. À ce propos, l’exemple de la Namibie est assez frappant. Le territoire devient une colonie de l’Empire allemand dès la fin du XIXᵉ siècle et est le théâtre du premier génocide du XXᵉ siècle.
Après la Première Guerre mondiale, le pays tombe sous mandat britannique, puis devient une dépendance de l’Afrique du Sud et subit son apartheid. En 1966, il passe sous protectorat de l’ONU avant de devenir un pays indépendant en 1968.
De nos jours, la Namibie est un lieu touristique, car de nombreux Occidentaux aiment visiter un des plus vieux déserts du monde. Comme le «touriste blanc qui a un petit argent» – ainsi que le dit Charlebois dans sa chanson – n’aime pas passer inaperçu, il laisse sa trace. En ce moment, ce sont les restes de la colonisation allemande qui succombent sous l’aérosol des tagueurs.
Comme le pays ne compte pas beaucoup de monuments, il en faut peu pour que les habitants se récrient devant un tel manque de respect, ce en quoi ils ont parfaitement raison. Mais, vous savez, le respect n’est pas une qualité du colonialisme, fût-il de seconde génération.
D’ailleurs, le colonialisme a-t-il la moindre qualité qui soit?
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