samedi 11 avril 2020

Beau jeu avec BOJO



On se souviendra que j’avais fait une mauvaise blague à propos de M. Boris Johnson – surnommé «BOJO» – lorsqu’il avait été annoncé que ce dernier avait contracté le Covid-19. À l’époque, j’étais persuadé que l’infection allait être bénigne, ce en quoi je me suis amèrement trompé. Bien évidemment, tous les souhaits de guérison vont aux personnes ayant été touchées par la maladie. Hélas, les souhaits ne suffisent pas; pas plus que la pensée magique, d’ailleurs.

À ce propos, il est utile de se demander comment M. Johnson a pu être infecté. Il n’est pas de bon ton de mentionner que, au début de la crise, le premier ministre britannique, opposé à toute mesure de prévention pour le Royaume-Uni, avait jugé approprié d’aller serrer les mains des personnes atteintes dans un hôpital.

Cette pantalonnade s’est donc retournée contre celui-là même qui, étant un membre de l’élite, s’était cru immunisé contre les affections du bas peuple et qui, de surcroît, appartenait à cette mouture capitaliste opposée au filet social jusques et y compris à la notion de services de santé publics universels et gratuits.

La grande singularité de la chose, c’est qu’il est présentement sur le chemin de la guérison dans un hôpital public, et non dans une clinique privée.

Ainsi, on aurait beau jeu de souligner le caractère profondément ironique de toute cette saga qui n’est, au final, rien de moins qu’un microcosme de la mentalité sous-jacente et des résultats inévitables de l’ultralibéralisme, autrement connu sous le charmant sobriquet de «capitalisme sauvage».

Évidemment, je m’en garderai bien.

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