mercredi 19 juin 2019

L’écologiste avec l’aviron ment




Il y a de quoi oublier que, avant les dernières élections cAnadiennes, on nous avait présenté le fils de Pierre Elliott Trudeau sous les traits d’un farouche environnementaliste. 

Avant-hier, dans une pitoyable tentative de redorer son blason sur ce chapitre, il a fait adopter par la Chambre des communes une motion décrétant l’urgence climatique. Oui, car, dans son petit esprit étroit, tant que ce n’est pas voté par son gouvernement, ça n’existe tout simplement pas, dirait-on.

Alors, maintenant que, apparemment, l’environnement est sauvé, on peut continuer à le saloper davantage. Bref, moins de 24 heures après, le premier ministre du CAnada a décidé de donner le feu vert au fameux projet d’oléoduc Trans Mountain dont la construction commencera dans les prochains mois. Trois observations au sujet de ce pipeline.

D’abord, il servira à exporter le pétrole sale albertain vers les marchés asiatiques, la Chine principalement.

Ensuite, le projet rencontre, depuis ses origines, une forte opposition, principalement en Colombie-Britannique, et pas seulement au sein des communautés autochtones, loin de là.

Enfin, la réalisation de Trans Mountain annonce la reprise du projet Energy East, un autre pipeline, qui ira lacérer le territoire québécois afin de profiter à la famille Irving qui tient le CAnada atlantique d’une main de fer.

Afin de dorer la pilule – en plus de son blason – le fils de Pierre Elliott Trudeau a expliqué que les recettes fiscales générées par le projet se chiffreraient à 500 millions de dollars. Cette fortune colossale, promet-il, sera employée à développer des énergies renouvelables. (Mieux vaut tard que jamais…)

Comme on sait, les promesses de retombées se réalisent toujours et, bien entendu, elles sont chaque fois employées afin de profiter à la population. C’est bien connu.

Mais il me semble que, si le gouvernement cAnadien avait «acheté» l’oléoduc (4,5 milliards de dollars) à Kinder Morgan, c’était avec la promesse de le revendre à la pétrolière texane. On n’ira pas pronostiquer sur la marge bénéficiaire impressionnante que dégagera à coup sûr (sic) le gouvernement d’alors sur cette transaction, comme le font toujours les différents paliers administratifs en pareil cas. Mentionnons simplement que ça prend plusieurs 500 millions pour faire un 4,5 milliards…




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