samedi 14 septembre 2019

TIAR au flanc


En 1947 était signé le Traité interaméricain d’assistance réciproque (TIAR), en gros une OTAN continentale. Ce traité regroupait la plupart des pays des trois Amériques afin de se défendre contre la grosse méchante Union soviétique, laquelle, bien entendu, ne cherchait qu’à envahir la planète tout entière. Amusant bémol, l’un des seuls pays américains à ne pas faire partie du TIAR était le voisin polaire de l’URSS, c’est-à-dire le CAnada.

Évidemment, le TIAR n’était qu’une autre façon pour les Stazunis de maintenir un contrôle étroit sur son arrière-cour stratégique; quant au CAnada, il était tenu d’une autre façon, on n’avait pas besoin de l’inclure dans l'alliance.

Graduellement, cette dernière s’est effritée. D’abord, plusieurs pays s’en sont retirés (Bolivie, Cuba, Équateur, Mexique, Nicaragua, Venezuela). Ensuite, comme il s’agissait d’un traité d’assistance mutuelle en cas d’attaque de la part d’un État non signataire, l’appui que les Stazunis avaient accordé au Royaume-Uni lors de la guerre des Malouines, aux dépens de l’Argentine, avait été une infraction majeure aux termes de l’alliance.

Bref, le TIAR était de facto tombé en désuétude. Mais voici que, sous l’impulsion des Stazunis et de la Colombie – en d’autres termes, les trafiquants d’armes et de drogue –, ledit traité a été réactivé. Bien entendu, l’ennemi n’est plus l’URSS, mais bien le redoutable Venezuela qui, selon la diplomatie yanko-colombienne, risque de «déstabiliser la région».

En effet, imaginez que les populations d’Amérique du Sud prennent conscience de l’iniquité de leur situation et qu’elles décident d’agir en conséquence, qui achètera la dope et les guns?


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