mercredi 11 septembre 2019

À vos rangs, Netflix!


Ce n’est pas d’hier que les Soviétiques furent diabolisés, et avant eux les bolcheviks. Encore aujourd’hui, il ne se passe pas une semaine sans qu’une allusion défavorable ne surgisse quelque part dans l’actualité pour rappeler au bon peuple, qui ne lit plus rien d’autre que son téléphone, que le régime de l’Union soviétique (URSS) était l’un des pires que la planète a jamais connus. Cela, malgré le fait que le régime tsariste qui l’avait précédé était de loin plus antidémocratique.

Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, alors que l’URSS avait payé le prix fort de la résistance au nazisme, la propagande occidentale – et ce, tout au long de la guerre froide – s’est fait un point d’honneur pour renvoyer dos à dos l’Allemagne hitlérienne et la Russie soviétique. Le discours était – et est resté – le même: il n’y avait aucune différence entre les deux.

Or, de nos jours, cela est en train de changer. Car si le régime soviétique reste proscrit par la propagande occidentale, on commence maintenant à réhabiliter le nazisme et l’extrême droite. Il n’est qu’à voir le film de l’italien Alessandro Pepe My Honor Was Loyalty qui est présenté sur Netflix. Le titre n’est rien d’autre que la devise de la division d’élite SS de l’armée nazie et le film lui-même n’est rien d’autre qu’un éloge visant à faire des brutes fascistes des poètes guerriers dotés d’un haut sens de l’honneur.

Or, comme le dit si bien Christopher Black, criminaliste de calibre international: «Les nazis furent des capitalistes sans leurs gants blancs.»

Rassurez-vous, cependant, il n’est pas question pour autant d’excuser les camps de concentration.

Pas encore.


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