dimanche 16 décembre 2018
Ça marche tout seul!
Vous souvenez-vous, à partir de 1990, quand, partout sur la planète, les commentateurs – généralement près du monde des affaires – répétaient à l’envi que «le socialisme ne marche pas»? C’était le leitmotiv pour expliquer une défaite d’envergure des pays de l’Europe de l’Est au terme de la guerre économique que l’Occident – si tolérant par ailleurs – leur avait livrée avec un acharnement débridé.
Depuis, il est devenu tellement évident que «le socialisme ne marche pas» qu’il faut, à intervalle régulier, encore aujourd’hui, ternir l’image de l’Union soviétique. On peut se demander pourquoi; probablement parce qu’il est des illuminés qui commencent à se demander si, après tout, ce projet de société était si mauvais dans ses principes.
Toujours est-il que, en janvier 2017, Oxfam (Oxford Committee for Famine Relief) publiait un rapport révélant que huit (deux fois quatre, et pas un de plus) multimilliardaires possédaient – et contrôlaient par le fait même – autant de richesse qu’une moitié de l’humanité (en gros 3,5 milliards de personnes).
Karl Marx, qui était toujours à côté de la plaque s’il faut en croire les mêmes épigones des années 1990 et au-delà, avait mentionné dans Le Capital, dès 1871, que le capitalisme favorisait l’accumulation et la concentration de la richesse. Il y a certes concentration quand à peine plus d’une demi-douzaine d’individus en accumulent autant.
Ce à quoi je veux en venir, c’est que le capitalisme, contrairement au socialisme, ça fonctionne! Sauf, évidemment, quand il foire misérablement, comme en 2008 quand il a fallu l’intervention des gouvernements – et de l’argent public – pour éviter une crise économique dépassant en envergure celle de 1929.
Pas besoin de lui faire la guerre pour que le capitalisme soit détruit. Il peut le faire par lui-même.
Bref, il marche tout seul.
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