mercredi 18 juillet 2018

Au total, s’y taire

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De deux choses l’une. Ou bien ce que dit votre adversaire est absolument faux – ou est à tout le moins inexact – ou alors il s’agit de faits véridiques.

Dans le premier cas, la discussion tournera immanquablement à votre avantage, simplement grâce à la force de vos arguments. Dans le pire des cas, le débat finira par un match nul, et vous pourrez toujours vous en tirer, sinon avec les honneurs, tout au moins en ayant sauvé les apparences. Une chose est sûre, il sera inutile de recourir à quoi que ce soit d’autre que l'échange verbal.

Dans le second cas, votre seul expédient sera de promulguer une loi interdisant la parole à vos opposants d’une manière ou de l’autre. Quoi de plus facile quand, sous des dehors démocratiques, on est en fait un État totalitaire?

De plus en plus, on remarque qu’Israël a recours à la deuxième solution. Les législations s’y succèdent afin de limiter la liberté de parole, celle de circuler et celle de penser. Cela en dit long sur le bien-fondé de sa politique générale au Proche-Orient et – surtout – quant à sa légitimité morale.

C’est à se demander où un État dit démocratique a bien pu pêcher de telles idées.

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