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Qui n’a pas entendu dire que le président des Stazunis était le dirigeant du «monde libre»? L’affirmation faisait de ce pays la terre de la liberté, son porte-étendard en quelque sorte, et personne, nulle part, n’a jamais remis en question cette notion.
On peut tout de même se demander à quoi ressemble la patrie de la liberté. Sans revenir sur les manipulations électorales, les chambres de torture et les divers abus de pouvoir, nous pouvons nous en faire une idée assez juste en analysant des statistiques objectives. Sans doute viendra-t-on ensuite objecter qu’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres, mais tout de même.
En ne prenant que les trois derniers présidents, il existe une statistique particulièrement révélatrice relativement à la puissance de l’attachement yankee à la notion de liberté. D’entrée de jeu, il faut souligner le fait que les Stazunis ne sont officiellement en guerre contre aucun pays.
Or, sous l’administration de George W. Bush – vous vous rappelez sans doute de ce clown falot – l’armée larguait en moyenne 24 bombes par jour. Soulignons au passage que c’est le genre d’arme explosive dont la puissance dépasse votre entendement, à moins bien entendu que vous n’ayez été à distance raisonnable au moment où elle a éclaté.
Plus tard, sous l’administration de Barack Obama – ce héros au regard si doux, prix Nobel de la paix – les Stazunis ont lâché en moyenne 34 de ces bombes chaque jour. De quoi décoiffer n’importe quel pays avec lequel on n’est pas en guerre.
Aujourd’hui, au cours de la première année du mandat de Donald J. Trompe, la moyenne a été haussée à 121 bombes par jour, ce qui fait tourner le complexe militaro-industriel à plein régime; mais il y a encore de la marge, croyez-moi.
Finalement, il semble que ce ne sont pas tant les présidents eux-mêmes qui décident de ce genre de chose, mais que nous sommes devant ce qu'il est convenu d'appeler une «tendance lourde». On ne peut que dégager l’impression que les Stazunis ont gardé encore très vivante leur nostalgie du far west offrant de vastes espaces de liberté et que, en fin de compte, nous sommes tous devenus les Amérindiens de service.
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