samedi 7 octobre 2017

Quelle boulette!


Vous saviez, vous, que notre bon et pondéré premier ministre provincial, nul autre que le mesuré et miséricordieux Philippe Couillard (le nom est marrant), avait été victime d’une effroyable agression armée de la part d’un manifestant?

J’avoue que, souvent en voyage sur ma planète, l’événement, remontant au mois de juin 2016, s’était déroulé hors de ma connaissance. À ce moment, à Morial, un hommage en mémoire des victimes de la tuerie d’Orlando avait attiré hors de sa tour d’ivoire notre clément premier ministre. Alors qu’il allait et venait librement au sein de la foule recueillie, entre ses nombreux gardes du corps – et quel corps! –, policiers, vigiles en civil et préposés au service d’ordre, une inqualifiable agression s’est alors produite.

Comme le compte rendu de l’époque le rapporte si adéquatement, un forcené a alors lancé «de toutes ses forces» un objet «non identifié» en direction du premier ministre, lequel a été atteint par le projectile. Aujourd’hui, au terme d’un procès où la Couronne a exigé une peine sévère envers ce crime qui a constitué «une atteinte directe à la démocratie», nous en avons appris un peu plus sur les circonstances dudit attentat.

[Permettez-moi de souligner, avant d’enchaîner, que j’avoue être resté interloqué, n’ayant jamais eu conscience que Philippe Couillard (le nom est marrant) incarnait l’idée démocratique, mais peut-être la procureure de la Couronne n’est-elle pas très au fait de la réalité dans laquelle elle baigne.]

L’intérêt du plaidoyer de culpabilité de l’infâme agresseur de la démocratie tient surtout à ce que les faits ont été finalement établis avec précision. Ainsi, l’arme utilisée lors de cette lâche attaque qui a tant miné notre droit de vote n’était rien de moins qu’une boulette de papier où étaient inscrites les revendications de l’odieux criminel. Le premier ministre avait reçu l’objet contondant en pleine poitrine, de sorte qu’il avait courageusement battu en retraite afin de démontrer qu’il ne craignait pas de manifester sa farouche résistance en faveur de la démocratie.

Ce Couillard, quand même, on peut dire qu’il a une sacrée paire de… Comment dit-on déjà?


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