dimanche 10 avril 2016

Alain partial

Dans un récent éditorial, le chroniqueur de La Presse – et accessoirement du CAnada – nul autre que le pondéré et impartial Alain Dubuc, a donné toute la mesure de sa rhétorique.

Sans doute quelque peu ébranlé par les déboires confrontant actuellement le gouvernement de son alter ego Philippe Couillard (le nom est marrant), il s'est permis quelques réserves quant à la performance de ladite administration dans le domaine de l'économie.

Entendons-nous, il s'agissait de critiques constructives, par ailleurs largement nuancées. N'a-t-il pas précisé: «Il faut rappeler que ce ne sont pas les gouvernements qui produisent la richesse […]. En outre, la santé de l'économie dépend très souvent de facteurs sur lesquels ils n'ont aucun contrôle […].» Il faudra lui remettre cette citation sur le nez – qu'il a par ailleurs fort joli – dans le cas improbable où un gouvernement autre que libéral arrive au pouvoir un jour et ne parvienne pas, en cours de mandat, à se hisser – aux yeux de M. Dubuc, à tout le moins – jusqu'à la note de passage dans le domaine économique.

Mais quand même, tout n'est pas apologétique dans son billet. Il souligne: «Ce qui manque, c'est d'abord un sens des priorités et ensuite du leadership.» Apparemment, selon lui, le gouvernement Couillard (le nom est marrant), n'ayant pas fait de l'économie sa grande priorité, s'est éloigné de la sacro-sainte tradition libérale.

Je me permets de souhaiter la bienvenue à M. Dubuc qui, visiblement, n'a pas vécu au Québec ces 12 dernières années et n'a eu aucun contact avec notre réalité politique tout ce temps, de sorte qu'il n'a pas été au courant que le Parti libéral du Québec (PLiQ) s'est toujours proclamé l'expert en termes économiques, un expert qui, depuis Bob-la-Job, n'a jamais fait mieux que les autres.

Mais vous savez ce qu'on dit des experts: les moins bons deviennent journalistes.

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