Molécule de fénétylline |
Cette approche est-elle due à un simple effet de réaction devant la fermeture de la droite? C'est fort possible et tout autant regrettable.
Karl Marx, le grand philosophe du XIXe siècle, avait résumé brillamment la question religieuse par sa fameuse citation «la religion, c'est l'opium du peuple». Il voulait dire par là que la religion servait à atténuer les souffrances subies par les exploités. C'était avec la religion que les classes dominantes leur prodiguaient un certain réconfort, expliquant que, si les pauvres souffraient ici-bas, ils seraient récompensés dans l'autre monde. Cela dispensait de répartir équitablement la richesse et de reconnaître la profonde injustice inhérente au capitalisme.
Par ailleurs, n'a-t-on pas constaté avec quel acharnement fanatique les religions, quelles qu'elles fussent, ont combattu les mouvements de gauche? Depuis le XIXe siècle, justement, et jusqu'à aujourd'hui, l'Église catholique, pour ne citer qu'elle, a vomi les pires anathèmes sur tout ce qui pouvait ressembler à un mouvement ouvrier. Jusqu'au pape actuel, Frenchie Berlingot Premier, qui a donné son appui tacite à la dictature militaire sous laquelle a ployé l'Argentine dans le cadre de l'opération Condor.
Les autres religions n'ont pas été en reste. Mentionnons pour l'exemple la naissance de la république islamiste en Iran dont les premiers gestes ont été de liquider physiquement les principaux représentants de la gauche qui l'avaient unanimement appuyée.
Des mouvements extrêmement violents militent actuellement afin de renverser tout ce qui, au Moyen-Orient, a l'apparence de régimes laïques ou soumis à une confession hérétique. Des milices, recrutées un peu partout dans le monde, sont maintenant fanatisées et rendues hyper agressives par l'absorption de fénétylline sous sa forme commerciale du Captagon, une variante d'amphétamine.
Tout cela pour dire que la gauche n'a rien à attendre de bon des mouvements religieux, lesquels l'ont toujours haïe viscéralement. En effet, non seulement la gauche secoue-t-elle la notion de résignation à la base même du pouvoir des différents cultes, mais en plus elle ambitionne de substituer aux œuvres caritatives des religions organisées la responsabilité d'un État neutre et laïque. Bref, de mettre de l'avant les conditions permettant à terme de faire disparaître le besoin pour ces religions porteuses de superstition, d'exclusion et de sectarisme.
En cultivant la tolérance religieuse, la gauche ne fait que s'exposer à ses abus. Mentionnons en passant que jamais les attentats des extrémistes islamistes n'ont visé les quartier cossus des capitales européennes. Entre exploiteurs, on se respecte.
Et pour ceux et celles qui hésitent toujours, citons en conclusion une fois encore Karl Marx: «La critique de la religion est la condition de toute critique.»
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