vendredi 26 février 2016

Knokke out



Le sympathique maire – on dit «bourgmestre», dans son coin de pays – de Knokke, une riche ville balnéaire de Belgique, a émis une suggestion, dernièrement.

On sait que plusieurs pays européens vivent difficilement l'afflux de réfugiés, dont certains – mais pas tous, loin de là – arrivent de Syrie. Le peu d'infrastructures existantes, austérité oblige, sont largement débordées par le phénomène. Aussi, des solutions extraordinaires devront être mises en place afin d'y faire face.

Ce que le bon et avenant bourgmestre, Leopold Lippens, propose n'est rien de moins qu'un Guantanamo «soft». C'est-à-dire encager les migrants, mais «sans les torturer». D'ailleurs, il ne manque pas d'apporter un bémol à sa prise de position. Seuls les migrants illégaux seraient ainsi incarcérés.

On reconnaît bien là la grandeur d'âme et la noblesse du comte Lippens, ainsi que son profond attachement aux valeurs humaines auxquelles il doit très certainement adhérer.

Évidemment, personne ne l'oblige à les appliquer. Si c'était le cas, ce serait du fascisme.

1 commentaire:

Jacques Brel a dit…

Les soirs où je suis argentin
Je m'offre quelques argentines
Quite à cueillir dans les vitrines
Des jolis quartiers d'Amsterdam
Des lianes qui auraient ce teint de femme
Qu'exporte vos cités latines
Ces soirs-là je les veux félines
Avec un rien de brillantine
Collé aux cheveux de la langue
Elles seraient fraiches comme des mangues
Et compenseraient leur maladresse
À coups de poitrine et de fesses

Ah mais ce soir
Y a pas d'argentines
Y a pas d'espoir
Y a pas de doute
Non ce soir
Il pleut sur Knokke-le-Zoute
Ce soir comme tous les soirs
Je me rentre chez moi
Le cœur en déroute
Et la bitte sous l'bras