samedi 20 février 2016
Beau Lech Walesa
Qui ne se souvient avec émotion de l'épique combat du syndicat polonais Solidarnosc contre le méchant régime communiste du camarade Jaruzelski? Vous souvenez-vous que certains de vos potes avaient même collé une affiche rouge et blanche sur le mur de leur salon – leur chambre, s'ils voulaient impressionner les femmes – à la gloire de ce mouvement ouvrier et de la liberté qu'il prétendait défendre?
Le leader de ce syndicat s'appelait Lech Walesa. Son but avoué était la fin du communisme et il a combattu en ce sens jusqu'à la chute du socialisme en Europe de l'Est. Depuis, on l'a vu sur toutes les tribunes – et parfois sur place – pour défendre les révolutions dites «de couleur», que ce soit en Georgie, en Ukraine ou ailleurs. Il n'y a pratiquement pas un sujet, en Europe, en faveur duquel il n'a pas fait le pantin néolibéral.
Or, voici que des rumeurs persistantes sont attisées par des documents qui commencent à apparaître au grand jour et qui semblent étayer l'hypothèse que, pendant les années 1970 – soit avant la création de Solidarnosc –, il était un agent double des services secrets polonais, sous le charmant pseudonyme de «Bolek».
En bout de ligne, son acharnement à faire triompher le capitalisme l'a fait passer jusqu'ici pour un dilettante vendu. Mais, dans les faits, il n'aura peut-être été, finalement, qu'un traître professionnel.
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