Certains pensaient qu'il n'y avait qu'au Québec qu'on pouvait trouver des ignorants suffisamment rétrogrades et passéistes pour refuser les beaux et féconds avantages du bilinguisme. Suffisamment obtus pour aller jusqu'à mener un combat d'arrière-garde afin de défendre leur langue bec et ongles à l'encontre du bon sens, refusant ainsi l'ouverture sur le monde que garantit le plurilinguisme.
Bon, on pourrait dire la même chose du CAnada et de ses habitants qui refusent étourdiment d'apprendre une autre langue, dusse-t-elle être officielle. Mais dans ce cas-ci, il s'agit de tout autre chose, puisqu'ils connaissent déjà la langue de l'ouverture. En conséquence, ils ne la ferment plus sur le sujet.
Or voici que l'Europe a commencé à critiquer – et avec le même ton moralisateur – l'unilinguisme. Parions que cette condamnation ne cherche pas à inciter, par exemple, des Français à apprendre le russe; ou des Espagnols, le cantonais. Parions également que la condamnation ne s'applique pas aux citoyens britanniques, comme par hasard.
Après tout, les affaires sont les affaires. Un exemple parmi tant d'autres, songez seulement aux coûts qu'entraîne immanquablement le sous-titrage des navets hollywoodiens. Ne serait-il pas plus simple et économique que la planète au complet assimile le sabir limité et appauvri que l'Amérique du Nord a tiré de la riche langue de Shakespeare?
Regarder un film yankee? Faut voir…
mardi 10 février 2015
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire