lundi 6 octobre 2014

À coups de marteau

Photo : © Michael Jastremski, Wikimédia

Il ne s’agit plus de bâtir, d’édifier, de s’élever au meilleur de nous-mêmes, mais de tout rabaisser, ratatiner et concasser jusqu’à la poussière. Voici l’ère venue des coups de marteau déguisés en politique publique.

Érigée en colonne vertébrale de toute pensée gouvernementale, l’économie est laissée telle quelle, tandis que tout le reste est volontiers démoli. Nous assistons à une contre-révolution où l’austérité est devenue un nouvel étalon de la perfection.

Après avoir passé l’éducation sous le tapis lors de la dernière campagne électorale, voici qu’on la dépèce au rasoir au nom d’une glorification de l’argent et de l’irrationalité qui lui donne une légitimité. Même quand on songe à s’attaquer aux traitements de faveur dont bénéficient les écoles privées, ce n’est pas pour corriger enfin la ségrégation sociale qu’encourage un tel système, mais au nom des seuls bénéfices comptables.

Du plomb
Jean-François Nadeau, Le Devoir, 6 octobre 2014

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