jeudi 5 septembre 2013

Fuck-ushima


Vous souvenez-vous de Fukushima? Il s’agit d’une ravissante petite ville située sur la côte est du Japon. Célèbre pour la beauté de ses paysages et pour sa proximité avec la mer. Contrairement à une légende tenace, son nom signifie «île de la bonne fortune» et non «beaucoup moins grave que Tchernobyl».

Peut-être vous souviendrez-vous que, il y a 2 ans, un tsunami, causé par un séisme, a gravement endommagé la centrale nucléaire Fukushima Daichii, située à 60 km de la ville? Fort heureusement, s’est-on empressé de nous rassurer, l’incident était «beaucoup moins grave que celui de Tchernobyl».

De retour d’une visite d’inspection à Fukushima,
le premier ministre japonais Shinzo Abe
s’est fait rassurant.
Rapidement, nous avons même oublié toute l’affaire, sûrs que les Japonais avaient le plein contrôle de la situation. De fait, on s’était convaincus que les choses s’amélioraient progressivement, puisque l’incident était «beaucoup moins grave que celui de Tchernobyl».

En fait, les choses ne vont pas bien du tout. En ce moment, le grand problème concerne la fuite des eaux radioactives qui ont servi à refroidir les réacteurs, lesquelles se répandent dans l’océan à un rythme inquiétant. Inquiétant au point que les Japonais, pourtant réputés pour ne pas nécessairement tenir les étrangers en la plus haute estime, commencent à dire qu’il faudrait faire appel à de l’aide extérieure. Certains de leurs experts sont même allés jusqu’à affirmer que la situation est encore plus critique maintenant qu’aux premiers jours où «c’était beaucoup moins grave qu’à Tchernobyl».

Pour l’instant, les autres pays ne se bousculent pas au portillon pour offrir leur aide. D’ailleurs, les ingénieurs russes qui ont contribué à nettoyer le site de Tchernobyl ont laissé le message qu’ils «ne voulaient pas toucher à ça».

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