Avec la prolongation du conflit étudiant au-delà de la limite que pouvait imaginer le gouvernement de John James Charest qui a les deux mains sur le volant depuis le Brésil (un long arbre de direction), l’inquiétude – puis la panique – s’est mise à retrousser la belle coiffure de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (sic).
Afin de tenter de régler ladite crise à son avantage, puisque le mouvement de contestation n’en venait toujours pas à s’essouffler, Mme Beauchamp – pour ne pas dire Danlechamp – avait résolu de se délester de ses responsabilités sur les établissements d’enseignement en incitant ces derniers à reprendre les cours. Ultimatums, injonctions et menaces à l’appui, les autorités, surtout gouvernementales, ont voulu forcer la main aux étudiants. Ceux-ci, plutôt que d’enrouler leurs bannières et sagement rentrer dans le rang, ont augmenté la pression, de telle sorte que les collèges et universités ont jugé plus prudent de ne pas donner suite à la directive ministérielle.
La stratégie gouvernementale, pour autant qu’il y en ait eu une au départ, ce qui demeure plus que douteux, est en train de se déliter sérieusement.
Le problème, maintenant, c’est que, après ce long refus à vouloir discuter, toute apparition d’un représentant gouvernemental à une table de négociation – avec ou sans la présence de la CLASSE – ne sera rien d’autre qu’une défaite de plus pour un gouvernement de passage qui, malgré ses rodomontades, n’aura jamais été capable de mener la barque de l’État.
Au final, John James Charest et ses poteaux n’auront été efficaces qu’en ne faisant rien.
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