Notre droit du travail assure un total déséquilibre dans le rapport de force en milieu de travail. Systématiquement, par le biais d’exigences de services essentiels, d’ingérences gouvernementales, d’interventions juridiques biaisées, d’injonctions, de décrets et de lois spéciales, le processus de négociations collectives a été dévoyé.
Le dernier exemple en date est sans nul doute le cas de Rio Tinto Alcan qui, le premier de l’an – les salauds – ont décrété le lock-out simplement parce que les syndiqués avaient refusé les dernières offres. Il n’avait jamais encore été mention de faire la grève, notez bien.
Lock-out, donc, mais pas question de renoncer à la production et pas question d’endurer des lignes de piquetage, lesquelles risquaient de ralentir les allées et venues et, surtout, de noter des irrégularités – en particulier l’arrivée de scabs – sur lesquelles le gouvernement ne demande pas mieux que de fermer les yeux, pourvu qu’elles demeurent discrètes.
Bref, le droit de négociation est comme tous les autres: ils ne sont à nous que si on ne s’en sert pas…
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