mardi 6 décembre 2011

Relations publiques

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Comment s’organise le lobbying d’une agence de relations publiques en faveur d’un régime non-démocratique? Une partie de la réponse se trouve dans une grande enquête en plusieurs articles du Bureau of Investigative Journalism publiée par le quotidien britannique The Independent: cette ONG a piégé une des plus grandes entreprises du secteur outre-Manche, Bell Pottinger, présidée par un ancien conseiller en communication de Margaret Thatcher [...].

Les journalistes se sont fait passer pour le «groupe Azimov», un rassemblement fictif d’investisseurs désireux de promouvoir l’industrie cotonnière ouzbek, connue, de même que le gouvernement, pour ses violations des droits de l’homme, notamment le travail des enfants dans ses champs. [...]

Pour une somme de 100.000 livres par mois (117.000 euros environ), Bell Pottinger promet aux faux Ouzbeks de mettre à leur service sa «magie noire»: déjeuners avec des journalistes influents, rencontres avec des membres de think tanks ou des universitaires de renom, «remise en ordre» de Wikipedia, création de blogs faussement «indépendants», référencement Google mettant en avant les contenus les plus favorables au gouvernement…

Des journalistes anglais piègent une firme de relations publiques
prête à travailler pour l’Ouzbékistan

Slate.fr, 6 décembre 2011

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