Néo-colonialisme

Quoi qu’en dise la Génération X, les baby-boomers n’avaient pas que des défauts. Ainsi, dans leur jeunesse, ils ont combattu le colonialisme, et pas seulement à l’autre bout de la planète. Ils l’ont aussi combattu chez eux en faisant refluer l’anglais comme langue d’usage ici, en affirmant le primauté du Québec et de ses valeurs, en réfutant l’omniprésence du Canada dans leur réalité quotidienne.

Grande est ma tristesse – aussi grande que l’indifférence des mes contemporains – devant la reprise de ce colonialisme qui n’a pas été vaincu, mais qui s’est seulement un peu retiré en attendant son heure.

Et voici que cette heure a sonné. Le CAnada décide des questions référendaires. Le CAnada décide dans les champs de compétence provinciale sans verser un sou en échange de son ingérence. Le CAnada engage toute la population dans ses aventures guerrières sans égard aux oppositions qu’elles suscitent. Le CAnada veut décider maintenant que quiconque s’opposerait au déploiement des couleurs cAnadiennes serait passible de 2 ans de prison.

Combien cela va-t-il nous coûter, dans peu de temps, de crier «Vive le Québec libre»? Deux ans de prison?

Mais peut-être que plus personne ne veut être libre, ici.