Andrew Kuprenasin, étudiant à l’école d’art de Berlin, vient de proposer, comme projet en Digital Media Design le prototype d’un appareil photo qui permet d’évaluer, avant d’appuyer sur le déclencheur, la qualité esthétique de la photographie prévue. Non plus, comme le font communément les appareils numériques, sa qualité technique, mais bel et bien sa capacité à satisfaire aux canons du jugement esthétique. [...]
Cet appareil fonctionne avec Acquine, le premier moteur d’inférence esthétique disponible sur le marché. En l’état actuel, on peut le tester sur un site dédié en lui soumettant les photos de son choix afin de connaître son évaluation esthétique. Des exemples des photos estimées les plus esthétiques sont proposés en continu.
À l’origine de ce dispositif d’expertise automatique se trouvent les travaux de plusieurs chercheurs indiens et chinois basés aux États-Unis. Ils sont partis du site photo.net sur lequel des centaines de milliers de photographies sont soumises au jugement des internautes. En analysant les clichés les plus appréciés, ils ont élaboré 56.critères d’analyse du contenu des images susceptibles d’être retraduits en algorithmes mathématiques. Ils ont ensuite combiné ces critères pour établir un indicateur statistique permettant de mesurer la qualité esthétique de chaque photographie.
Quand un appareil photo numérique se prend pour un artiste
Sylvain Maresca, Owni.fr, 16 janvier 2011
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