Zine el-Abidine Ben Ali. Photo: R. D. Ward, via Wikimédia
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L’agence de notation Moody’s a décidé mercredi 19 janvier d’abaisser la notation financière de la Tunisie de Baa2 à Baa3. Elle justifie cette action par «le changement de régime et l’instabilité politique qui pourrait en découler». Cette décision prise au lendemain de la révolution du Jasmin, paraît choquante et la justification difficilement acceptable. Cette décision indique que l’investisseur dans la dette de l’État Tunisien devrait considérer dans la présence d’un dictateur un signe de stabilité politique et une garantie de remboursement de la dette plus fort que la démocratie apportée par la prise en main par un peuple de sa destinée en cherchant à améliorer sa condition de vie sur le plan politique et économique.
Cette dégradation de note pourrait laisser croire qu’il est préférable que l’économie d’un pays soit accaparée par un groupe de personne [la famille de l’ancien président]. L’agence serait donc contre l’économie ouverte où le droit d’entreprendre dépend d’abord de la capacité d’innover et de travailler et non du patronyme ou des liens avec un pouvoir établi.
Moody’s préfère la dictature
Slate.fr, 21 janvier 2011
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