vendredi 25 juin 2010

De bric et de Barack

Non, le McChrystal n’est pas quelque colifichet que l’on peut recevoir au McDonald’s à l’achat de l’une ou l’autre des saloperies du gastroimpérialisme yankee.

Le McChrystal est en fait le commandant en chef des forces de l’OTAN en Afghanistan, un militaire de carrière, rigide, imbu de lui-même, militaire fanatisé et de surcroît entouré d’une cour de cinglés de la gâchette, gradués des Navy Seals et des forces spéciales stazuniennes. Des mercenaires sans foi ni loi, sinon qu’il leur faut encore pour quelque temps feindre d’obéir au pouvoir civil avant d’être débarrassés de cette contrainte désobligeante.

Bref, le McChrystal a eu la bonne idée, lors d’une entrevue accordée à Rolling Stone – vous savez la revue qui s’intéresse à la musique qui rapporte, et à tout le reste qui rapporte aussi –, de se faire aller le clapet au sujet du président, son boss, mais surtout de ses principaux conseillers, ses boss aussi, en termes peu flatteurs.

C’est un militaire et un militaire ne doit jamais critiquer ouvertement ses supérieurs, sinon cela dégrade la hiérarchie. Or, chose que les militaires yankees oublient de plus en plus facilement depuis le 11-septembre, leurs supérieurs sont censés être des civils.

En d’autres termes, le McChrystal a été limogé pour manque à la discipline, essentiellement.

Qu’est-ce qu’on parie qu’il sera sur les rangs lors des prochaines primaires des républicains en vue de la prochaine élection présidentielle?

« Moi, vous savez, dans le civil, je suis militaire », disait-on à une autre époque guerrière…

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