Le commun des mortels a tendance à l'oublier, mais le Québec possède son propre ministre de l'Environnement. La plupart du temps, il se fait discret, surtout s'il est question de fonderies abitibiennes, mais on le sort du placard, une fois de temps en temps. Par exemple, lorsqu'il y a un sommet concernant les changements climatiques.
Le ministre en question – qu'il est inutile de nommer ici – a dû intervenir devant les journalistes lors de la COP28. Comme il ne savait trop quoi bredouiller, il a fini par dire que la lutte aux changements climatiques devait être «dépolitisée».
Or, ce sont justement des pressions politiques qui ont fini, à force d'entêtement, à mettre le sujet à l'ordre du jour. Et c'est grâce à la «politisation» que des événements comme la COP28 ont été créés. Des événements auxquels les politiciens se rendent à bord d'avions polluants pour s'accorder sur des déclarations communes truffées d'échappatoires auxquelles, de toute façon, les gouvernements ne donneront jamais suite.
À bien y penser, il n'a pas tout à fait tort, ce ministre, de vouloir affranchir l'environnement des politiciens.
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