mercredi 20 avril 2022

Catalogue

 


Mes cheveux gris ont rendez-vous avec la vie


Max est un ex-détenu. Quinquagénaire, il a été libéré pour bonne conduite. Enfermé pour vol de banque, il n’a pas su bénéficier des services d’un bon avocat. Cependant, sa longue réclusion lui a donné l’occasion de faire le point sur sa vie. Il a pris le temps, en prison, d’apprendre un nouveau métier, celui de mécanicien, et de tenter de faire ses preuves. D’abord auprès des autorités carcérales, puis ensuite devant les responsables des libertés conditionnelles, il réussit à démontrer sa bonne volonté et sa ferme intention de se réhabiliter. Lorsque les portes de la prison s’ouvrent devant lui, alors qu’il vient tout juste de célébrer son cinquante-deuxième anniversaire de naissance, il a en poche un peu d’argent gagné à l’atelier de la prison, et une promesse d’embauche dans un petit garage. Max y est accueilli avec gentillesse, quoique les employés plus jeunes manifestent à son intention une méfiance palpable. Ses premières semaines de liberté représentent un moment troublant pour Max. Il éprouve énormément de difficulté à rompre la routine que les circonstances lui ont imposée. Après son quart de travail, il regagne sa chambre où il s’enferme sitôt son repas pris dans la salle commune de la pension où il a élu domicile. Là, il s’installe devant le téléviseur, et c’est par son truchement qu’il réapprend la société qu’il a laissée plusieurs années auparavant. Tout l’interloque : la hausse phénoménale des prix ; l’attitude des jeunes ; les préoccupations de ceux qui, malgré tout, sont ses contemporains. Seule la mode ne semble pas avoir changé, aussi commence-t-il par là son réapprentissage. Aussitôt qu’il en a les moyens, il se fait confectionner un complet et, une fois qu’il l’a sur le dos, il n’a de cesse de le montrer. Il finit par errer dans le quartier où il faisait « affaire » tant d’années auparavant. Dans un bar qu’il fréquentait jadis, aujourd’hui méconnaissable, il retrouve avec joie un de ses anciens amis, Carl, maintenant handicapé par l’abus d’alcool et par une ancienne blessure : une balle qu’un règlement de compte lui avait logée dans la hanche. Ces retrouvailles entraînent une série de rencontres où la nostalgie prend la meilleure place. À force d’évoquer leur passé, ils s’amusent à tenter de retracer leurs anciens complices. Mais c’est à grand-peine qu’ils parviennent à retrouver l’un des leurs, Joseph, qui, pratiquement abandonné, est très diminué par une surdose de drogue. Joseph, dont la conversation est très limitée, n’articule plus que son désir de revoir Las Vegas avant de mourir et de claquer, une dernière fois, sa fortune sur le tapis vert. Les trois compères laisseront-ils tout derrière eux pour se lancer dans leur ultime aventure ?


 – Oscar Cayer – 230 p. – 1997 – Désir, aspiration et espoir sont les trois composantes principales de ce récit qui les détaille et les définit avec une application consommée. 

Aucun commentaire: