Par les temps qui courent, le quotidien La Presse, en collaboration avec le Toronto Star, publie une série d’articles sur les gens – pas de pot – qui font faillite. Évidemment – est-il besoin de le mentionner? –, on y souligne que c’est au Québec que les choses sont au pire: nombre record de faillites à répétition, jusqu’à cinq fois dans bien des cas.
Fort heureusement, les causes de cette situation sont à peine esquissées et tombent peu ou prou dans les mêmes clichés cent fois ressassés, et un peu flous: le laxisme de la jurisprudence, l’irresponsabilité des faillis eux-mêmes, la banalisation du phénomène.
Un peu plus, et on mentionnerait l’infériorité ontologique de la culture d’origine française, puisque ce n’est pas d’hier que les commerçants véreux débarqués dans la vallée du Saint-Laurent depuis la Conquête reprochent à leurs sujets l’incapacité intellectuelle de ces derniers à maîtriser les leviers économiques. Alors que cela est une situation aux causes à la fois politiques et xénophobes.
Et puis, personne ne mentionne que les salaires sont, en moyenne, plus bas au Québec qu’au CAnada, alors que ce dernier conseille à la Belle Province de hausser ses tarifs de services publics, ses frais de scolarité, les coûts du logement, etc. Tout pour accentuer la pauvreté, quoi
Bref, un discours à la fois superficiel, mensonger et contradictoire relayé par La Presse qui, elle, a bénéficié d’un traitement de faveur afin de la mettre définitivement à l’abri de la faillite en s'établissant en tant qu’organisme à but non lucratif. Lequel continue à facturer pour nous fourguer de la publicité, remarquez bien.
La poutre dans son œil, quoi…
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