dimanche 11 août 2019

Le mal commode




Jeffrey Epstein est ce magouilleur financier – en langage poli, on appelle cela un «trader» – qui avait une passion quasi cachée. En effet, il avait un goût marqué pour les adolescentes, goût qu’il partageait, semble-t-il, avec quantité de personnages influents; et pas des moins connus. Bref, il était un individu assez discutable; d’aucuns auraient dit qu’il était une incarnation du mal.

On sait que, dans le passé, ses activités criminelles – je parle de celles avec des mineures – ont été sanctionnées avec beaucoup d’indulgence de la part des pouvoirs publics.

Dernièrement, il avait été de nouveau arrêté, toujours pour le même motif. Mais, cette fois, la justice a ouvert le dossier en faisant correctement son travail, et ledit Epstein s’est retrouvé en taule en attendant son procès.

Arrêté le 6 juillet, il avait tenté de se suicider deux semaines plus tard, mais n’avait encouru que de légères blessures. Aujourd’hui, on apprend qu’il s’est livré à une seconde tentative et que, hier matin, il a été retrouvé mort dans sa cellule.

Est-il besoin de dire que, en ce moment, les questions pleuvent relativement à cette sordide affaire? On cherche à savoir pourquoi, après la première tentative, on a interrompu la surveillance dont il faisait l’objet. Certains mettent en doute la thèse du suicide et pensent qu’il aurait été assassiné. D’autres prétendent que cette mort serait en fait une mise en scène afin de le sortir de prison et de le mettre à l’abri de la justice.

Quoi qu’il en soit, est-il besoin de préciser que sa disparition arrange quantité de gens et qu’elle est, pour eux, des plus commodes?


Aucun commentaire: