jeudi 27 septembre 2018

Rire jaune



Personnellement, je n’ai pas mémoire d’un événement semblable. D’ordinaire, l’Assemblée générale de l’ONU manifeste un décorum imprégné de rigueur et de sérieux. Habituée qu’elle est à faire face à des crises comme celle des missiles à Cuba, celles de Yougoslavie ou d’Ukraine et de celles du Proche-Orient – toutes causées directement ou autrement par les Stazunis –, elle n’a jamais eu l’occasion de rigoler. À ma connaissance, tout au moins.

Cette semaine, c’était le début de la saison 2018 de l’ONU. Tout le gratin des chefs d’État ou de gouvernement y était, et aussi le fils de Pierre Elliott Trudeau. Le président yankee, ce cher, bon, gros, vieux Donald J. Trompe, devait lancer le bal en prenant la parole devant l’auguste cénacle où tous siégeaient avec gravité. Or voici que, à peine quelques minutes après avoir débuté son interminable diatribe, le président a jugé bon de s’autocongratuler, comme il le fait toujours devant ses partisans.

Plutôt que de déclencher l’ovation qu’il reçoit en pareil cas, il s’est buté à un mur d’hilarité. En d’autres termes, la planète entière se foutait de sa gueule.

Il a réagi avec un sourire forcé: pour la première fois de l’histoire, devant l’Assemblée générale de l’ONU, le président des Stazunis riait jaune.

Jaune orange, bien entendu.

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