lundi 10 septembre 2018

Pape au parfum



Au mois d’août dernier, le pape Frenchie Un est allé faire son petit baratin de contrition en Irlande. Après le scandale d’agressions pédophiles en Pennsylvanie – c’est aux Stazunis – et celles ayant eu lieu en Irlande, on a assisté à toute une litanie de regrets accompagnés de larmes de crocodile, totalement virtuelles par ailleurs. Pour le Vatican, c’était un moyen de remettre le bouchon sur la bouteille du mauvais génie et de tourner le dos à un passé à la fois gênant et honteux.

Hélas, combien de fois hélas, pour cet honnête Frenchie, un autre prélat a choisi justement ce moment pour relancer le débat en proférant de troublantes accusations. Résultat, le bouchon est resté sur la table et le goulot de la bouteille s’est en quelque sorte élargi.

Monseigneur Carlo Maria Vigano a fait parvenir au pape une lettre ouverte dénonçant les pratiques actuelles ayant couvert des «relations intimes» que monseigneur [Theodore] McCarrick, ancien archevêque de Washington – c’est toujours aux Stazunis – entretenait avec de jeunes séminaristes.

Lorsque des journalistes ont interrogé Frenchie au sujet de ladite lettre, ce dernier a décliné de commenter, laissant les gens juger par eux-mêmes. Dangereux système de défense, mais quand on est acculé au pied du mur…

Par contre, la machine vaticane s’est mise en branle. On a tout de suite accusé Vigano, ancien ambassadeur de la papauté à Washington, d’être un «conservateur» au sein de l’Église, ce qui explique qu’il s’en prenne au pontife, comme si ce n’était justement pas les conservateurs qui, pendant des décennies, ont gardé soigneusement sous le boisseau toutes ces affaires d’inconduite sexuelle par des membres du clergé.

Un peu plus, et on va nous faire croire que des papes, ça peut être progressistes. Pour ça, il faudrait peut-être qu’ils évitent à l’avenir de fricoter avec les dictatures militaires...

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