lundi 20 mars 2017

Devinette nette



Que dit-on à quelqu'un qu'on veut manipuler, losqu'on est à court d'arguments?

Facile: on l'accuse d'être un nazi.

Mis à part la France, la plupart des pays européens s'étaient objectés à ce que le gouvernement turc organise des rassemblements sur leur territoire en faveur du président Recep Tayyip Erdogan qui doit tenir un référendum, le 16 avril prochain.

C'est en Allemagne que la chose a déclenché une crise, là où vivent 3 millions de Turcs dont le vote peut être fort utile à M. Erdogan. Or le gouvernement allemand a lui aussi refusé – comme c'était son droit plein et entier – la permission de tenir des rassemblements favorables au président turc et à son projet de réforme constitutionnelle, laquelle, par sa portée autoritaire, ne semble pas obtenir l'aval de la communauté européenne.

Décidant de tabler sur la situation, M. Erdogan s'est empressé d'accuser Angela Merkel de pratiques nazies, ce qui a, on l'imagine, fortement indisposé Berlin.

Particulièrement piquant dans l'affaire, c'est que ledit référendum doit en principe autoriser le président turc à accroître démesurément ses pouvoirs. Certainement de manière exagérée au sein d'un système politique qui se prétend démocratique.

Ça lui va bien à Recep Tayyip, aujourd'hui, de reprocher le faux nazisme des uns alors que, demain, il en pratiquera un vrai.


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