lundi 3 octobre 2016

Le parc, la crête et l'avalé



C'est ce dimanche que l'ancien parc de Vimy a été rebaptisé parc Jacques-Parizeau. La décision de renommer le lieu n'a pas suscité l'unanimité, comme on peut s'en douter. En effet, certaines personnes ont désapprouvé cette décision dont le but était de rendre hommage à un ancien premier ministre québécois.

Le nom du parc, à venir jusqu'à hier, était en fait, de manière sous-entendue, un hommage au colonialisme britannique. En effet, au cours de la Première Guerre mondiale, les troupes du CAnada – alors un simple dominion de l'Empire – avaient remporté une victoire sans lendemain en prenant la crête de Vimy, ce qui n'avait influencé le cours de la guerre en aucune manière. Or, peut-on supposer, le fait que cette bataille avait été remportée avec un peu moins de pertes qu'à l'accoutumée, on avait monté en épingle ce bas fait d'armes, ce qui lui avait donné une aura hors de proportion. Ainsi, rues, parcs et autres lieux-dits dans la colonie britannique d'Amérique du Nord avaient hérité du toponyme.

On comprend dès lors quelqu'un comme Bob Rae, l'ancien chef par intérim du Parti libéral du CAnada (PLiC), qui avait trouvé «insultant» qu'on pût substituer à ce qui n'était qu'une autre marque d'un assujettissement veule et consenti le nom d'une personne ayant voulu contribuer à la liberté de son peuple.

Ça, évidemment, les héritiers directs de l'Empire britannique ont de la difficulté à l'avaler.


Robert (Bob) Keith Rae


Aucun commentaire: