Le boycott et les sanctions économiques sont des moyens légitimes de faire pression sur une organisation ou un pays auquel on reproche certaines politiques répressives. C'est tout de même une manière largement plus civilisée de lutter que de lancer des cocktails Molotov ou des bombes sur des installations.
Eh bien apparemment, il s'agit d'une action profondément illégale, voire criminelle. En tout cas, lorsque Israël est concerné. C'est un de ces pays qui sont au-dessus de la morale et des lois et qui deviennent par le fait même intouchables, comme les Stazunis.
Ces dernières années, un mouvement d'opposition était né, le BDS, promouvant le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions envers les compagnies faisant affaire avec Israël. Comme il n'y avait rien de foncièrement illégal là-dedans, les suppôts du sionisme se sont empressés de pousser les hauts cris, condamnant comme immoral un tel mouvement.
À une autre époque, cela aurait suffi à faire rentrer sous terre ledit mouvement afin qu'on n'en entende plus parler, mais on dirait que les temps ont changé. Les gens du BDS ont tenu bon contre vents et marées et ont poursuivi leur implantation dans divers milieux, jusque dans les universités.
Force fut de constater que le mouvement prenait de l'ampleur. Alors puisque la morale des bien-possédants ne faisait plus le travail, on a fait entrer en jeu l'appareil répressif.
En octobre 2015, en France – le pays des droits de l'homme, notez bien –, la plus haute cour du pays a jugé qu'il était désormais criminel de faire la promotion du BDS. Vers la mi-février 2016, c'est le Royaume-Uni – le pays de la démocratie, notez bien – qui a annoncé qu'il punirait les organismes publics appuyant le mouvement. Aux Stazunis – le pays de la liberté, notez bien – plusieurs États ont adopté des lois anti-BDS.
Afin de ne pas être en reste, le CAnada – le plusse meilleur pays du monde, notez bien – a récemment voté une proposition conservatrice condamnant toute tentative, par quelque organisation, groupe ou individu que ce soit, de faire la promotion du mouvement sous prétexte qu'il s'agit d'une forme d'anti-sémitisme à peine voilée.
Et lorsque des familles palestiniennes chassées de leur terre ancestrale, tandis que leur maison est détruite à coup de bulldozer, expriment leur mécontentement à mi-voix, alors que les soldats les insultent et les brutalisent, elles doivent faire de l'anti-sémitisme aussi, alors…
Quand cela deviendra-t-il illégal d'être cynique?
dimanche 6 mars 2016
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