Qui pourrait nier que Martin Brian Mulroney est d’une nature
des plus généreuses? Non seulement l’a-t-il été pour ses amis et supporteurs,
mais également pour tout le CAnada. Et même – croyez-le, ce n’est pas une blague –
même pour le Québec.
En plus de s’être dépensé sans compter pour son peuple, il a
littéralement fait pleuvoir ses bienfaits entre l’Outaouais et la Restigouche.
Je sens que quelques-uns parmi les lecteurs pressentent ici quelque trace
d’ironie de ma part. Or il n’en est rien du tout.
N’est-ce pas lui qui nous a offert sur un plateau d’argent
l’accord du lac Meech? La chose ne s’est pas faite à cause d’Elijah Harper –
décidément, ce nom!... – mais peut-on remettre en question la profonde
générosité de son geste? Puis, il y a eu l’accord de Charlottetown qu’il nous a
présenté par pur altruisme et qui, malheureusement, a été refusé partout. Le
peuple, voyez-vous, peut parfois s’avérer ingrat.
Comme si tout cela ne suffisait pas, il nous a aussi apporté
les bienfaits innombrables de l’accord de libre-échange, lequel, tel qu’il nous
l’avait été promis à l’époque, nous assuré une prospérité et un bien-être
matériel nous ayant pour toujours placés à l’abri du besoin.
Mais tout cela n’est rien en comparaison des cadeaux quasi
personnalisés qu’il a adressés au Québec. Non pas un; non pas deux; mais bien
trois premiers ministres qu’il nous a mitonnés jusqu’à ce qu’ils puissent voler
de leurs propres ailes. Un vol comme Icare, mais sans le soleil.
Le premier, le plus illustre et le plus sympathique, le
souriant Lucien Bouchard, à une époque le bras droit de M. Mulroney dont ce
dernier a consenti à s’amputer par pur esprit de sacrifice.
Le second, Jean Charest, le grand rassembleur qui laissera à
jamais un souvenir indélébile de concorde et de conciliation dans les
chaumières.
Le troisième, un brave petit bougre qu’il a pris comme ça
sous son aile (oui, on revient toujours à l’idée du vol) en acceptant, alors
qu’il a largement dépassé l’âge de la retraite, de présider son petit conseil
d’administration, assurant une saine gestion des affaires du cher gus qui peine
à prendre dans le domaine des affaires des décision éclairées. Désormais, le bougre susdit
a le temps de courir à droite et à gauche afin de mousser sa carrière
politique. Je parle ici, bien entendu, de Pierre Karl Péladeau.
Honnêtement, Brian fait passer le père Noël pour un radin.
Armoiries de Martin Brian Mulroney
(non, non; c’est pas une blague)
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