Photo: Jared Grove, via Wikimédia
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Ottawa — Le gouvernement conservateur a créé une commotion hier en admettant qu’il a donné l’ordre à son agence d’espionnage de ne pas écarter des informations obtenues sous la torture dans des «circonstances exceptionnelles» où des «vies sont en jeu». [...]
L’avocat Paul Copeland, pour sa part, n’est pas surpris. Il est un des quelques «avocats spéciaux» à qui Ottawa a donné l’autorisation de voir la preuve dans les causes de certificat de sécurité. «À mon avis, cela n’est pas différent de la situation qui prévalait avant 2008», avance-t-il.
M. Copeland prétend que le SCRS ne s’empêchait pas d’utiliser des informations provenant de la torture jusqu’au moins en 2005, si ce n’est jusqu’en 2008. «Le SCRS n’accordait pas d’attention à cela», affirme-t-il tout en dénonçant la chose. Ce n’est qu’en 2008, lorsque le gouvernement a dû revoir le régime des certificats de sécurité à la suite d’un jugement de la Cour suprême, que la torture a officiellement été écartée, rappelle-t-il.
Torture: oui dans certains cas, dit Ottawa
Hélène Buzzetti, Le Devoir, 8 février 2012
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