Photo: Jot Powers, via Wikimédia
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Pour réduire la croissance de la consommation des voitures et des camions légers de promenade, Québec s’est contenté d’imposer une taxe à l’immatriculation annuelle de 40$ à tous les véhicules de 4.litres de cylindrée, taxe qui augmente de 10$ par dixième de litre additionnel.
Mais quand on regarde de près les statistiques de la SAAQ, on s’aperçoit que ce frein n’a atténué en rien la tendance des consommateurs à acheter des véhicules de plus en plus gros. Ainsi, selon le bilan de la SAAQ, le nombre d’automobiles dont la masse se situe entre 1750 et 1999 kg a augmenté de 45% entre 2005 et 2010 et de 68% dans le cas des voitures les plus lourdes, soit celles pesant entre 2000 et 3000 kg.
La situation devient carrément caricaturale dans le cas des camions légers, ce que Daniel Breton, du groupe MCN-21, attribue au fait que les acheteurs de cette catégorie sont insensibles à une surtaxe de 40 à 60 $, alors qu’ils s’offrent des véhicules de 40 000 à 60 000 $.
Le nombre des camions légers de promenade pesant de 2000 à 3000.kg a ainsi augmenté de 86,7% entre 2005 et 2010, passant de 157.462 à 294 064 en cinq ans. Dans le cas des 3000 à 4000 kg, la situation est surréaliste: l’augmentation a été de 828% en cinq ans, ce qui confirme ce que plusieurs auteurs appellent désormais «le droit de polluer accordé aux riches» propriétaires de mastodontes énergivores.
GES: Québec roule dans le mauvais sens
Louis-Gilles Francoeur, Le Devoir, 11 janvier 2012
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