vendredi 12 février 2010

L’enflure olympique

«Avez-vous noté la forme de la torche? Vous ne trouvez pas qu’elle ressemble à un joint mal roulé? Mes premiers étaient croches exactement comme ça

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L’ENFLURE | Le discours, la langue vernaculaire olympique, je prends des notes. Ceci, par exemple: Ils carburent à la passion et au rêve pour être les meilleurs au monde / un chemin qui demande endurance et sacrifice / ils possèdent grâce et persévérance, ils comblent nos coeurs, ce sont les auteurs de conquêtes olympiques inoubliables... les.auteurs d’efforts héroïques qui figent l’imaginaire...

Ah ça, pour être figé, il est figé solide, votre imaginaire. Figé comme la gelée rose qui tremblote autour des pâtés de viande ou des terrines. Une terrine de lapin, mettons. L’olympisme, c’est de plus en plus de gelée, de moins en moins de lapin.

La flamme
Pierre Foglia, La Presse, 12 février 2010

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