L’histoire commence par une découverte chez un encanteur de Chicago. Des boîtes contenant plus de 40,000 clichés, dont le tiers encore en rouleaux non-développés. Des photos de rue, jamais montrées, prises dans les années 50, 60 et 70. Un véritable voyage dans le temps et, surtout, un regard exceptionnel.
Le matériel provient d’une saisie, un casier de storage dont on avait cessé de payer la location. L’acheteur, John Maloof, part à la recherche de l’énigmatique auteure des photos, une certaine Vivian Maier, d’origine française. On se souvient d’elle dans une boutique où elle achetait son film. Une femme distante qui travaillait comme nourrice auprès de familles aisées de Chicago. Dans ses temps libres, elle patrouillait les rues avec son Hasselblad.
En avril, cette année, Maloof retrace Maier dans une maison de convalescence. Lorsqu’il tente d’établir le contact, il apprend que la photographe est morte deux jours plus tôt.
Si les détails de sa vie sont encore obscurs, ce que l’on sait de Vivian Maier, sans équivoque, c’est qu’elle aura été l’une des grandes dames de la photo au vingtième siècle.
Insaisissable, inconnue de son vivant, il aura fallu qu’elle nous quitte pour ne jamais plus être oubliée.
En attendant un livre, qui promet d’être indispensable, John Maloof partage généreusement les extraordinaires photos de Vivian Maier en ligne.
1 commentaire:
C'est la grande ingratitude de cette forme d'art: le photographe lui-même est toujours du mauvais côté de l'appareil...
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