État sauvage | Du 6 août au 7 septembre 2009, à Montréal
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Loin des promoteurs culturels devenus bulldozers avec le succès, je suis allée rencontrer André Cornellier, qui dirige UMA, la Maison de l’image et de la photographie, et rêve d’un centre permanent à Montréal. Faute de participer aux ligues majeures, ça s’est joué pour lui à petite échelle depuis 2002. Une expo par-ci, un livre par-là, des rencontres à travers les Journées de la culture, un appui à la production photo et vidéo, des ateliers de formation. Des fonds privés, une vocation. Alain Simard aussi ramait à ses débuts...
À ce jour, la plus grosse expo publique d’André Cornellier s’intitule État sauvage et roule jusqu’au 7 septembre: 130 photos animalières, ours, harfangs, rorquals réunis sous un chapiteau du centre-ville, boulevard René-Lévesque, en face du Centre Bell. Un des tours de force d’UMA est d’avoir réuni des groupes concurrents: la National Geographic Society (aux photos parfaites et académiques), le magazine Nature’s Best du Smithsonian Museum de Washington (qui livre un bestiaire étonnant d’humour) et des oeuvres de Vincent Munier, grand photographe français des explorations nordiques dont la poésie visuelle étreint le coeur. Des photos, vraiment? On dirait parfois des estampes japonaises empaquetées dans un froid polaire.
Éloquente guerre des festivals
Odile Tremblay, Le Devoir, 15 août 2009
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