Vous souvenez-vous de la «CSeries»? Ce célèbre avion que Bombardier avait voulu développer afin de révolutionner le trafic aérien? Non? Eh bien, vous avez de la chance!
Résumons la saga en quelques mots. Au cours du projet, le gouvernement du Québec – c'est-à-dire vous, cher contribuable – a déboursé des centaines de millions de dollars sous forme de subventions, sans compter les autres moyens indirects de laisser le privé libre des entraves étatiques. Le tout pour que Bombardier garde cette haute technologie au Québec.
Dans le même temps, les employés syndiqués ont accepté de revoir leurs acquis à la baisse afin de maintenir le développement de la CSeries sur les rails. Comme de coutume, ce sont les travailleurs qui ont fait des sacrifices, lesquels se sont retrouvés dans la poche – et les abris fiscaux – des dirigeants de l'entreprise.
Comme le projet était – et est resté – déficitaire, en 2017, Bombardier a fini par se défausser de la CSeries qui fut rachetée par Airbus sous le nom d'Airbus A220. Mais comme la facture était salée, le gouvernement a dû assumer une partie des frais en gardant 25% des actions avec la promesse de la part d'Airbus de lui racheter ces actions. Un jour…
Cependant, comme l'A220 demeure un puits sans fond, le gouvernement devra continuer à en fournir, mais au pluriel, des fonds.
Autrement dit, on paye pour ce qu'on ne possède pas. Comme on voit, le capitalisme, c'est de rendre impossible la perte d'argent, une fois qu'on a atteint un certain niveau.
Bien entendu, nous ne faisons pas partie de ce niveau-là.
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