mercredi 23 août 2023

Fukushima, mon amour IV




En 2011, un tsunami s'abattait sur le Japon détruisant, entre autres, la centrale nucléaire de Fukushima. On se souviendra que la catastrophe qui avait entraîné une importante fuite radioactive était beaucoup moins grave que celle de Tchernobyl, selon ce que tout le monde nous a expliqué en Occident.


Les opérations de nettoyage n'ont toujours pas pris fin, mais une quantité phénoménale d'eau contaminée s'est accumulée au cours de la douzaine d'années qui se sont écoulées – sans jeu de mots – depuis. On parle d'un million de mètres cubes, mais connaissant la proverbiale modestie nippone, le chiffre est sans doute plus important.


Donc, il faut vider les citernes qui sont aujourd'hui – et depuis un bon moment – archipleines. Il y a trois ans, le gouvernement japonais avait commencé à préparer l'opinion publique à l'idée que ces eaux empoisonnées allaient être rejetées dans l'environnement.


Mais c'est surtout l'opinion mondiale qui est chatouilleuse sur la question. Les Chinois ont même convoqué l'ambassadeur japonais à Pékin pour lui faire part de leur profond mécontentement. Mais nous autres, en Occident, si admiratifs des Stazunis, qu'avons-nous à faire de l'opinion des Chinois? D'autant que Tokyo assure que le rejet sera absolument sans danger pour la santé humaine, comme tout ce que font les gouvernements.


La décision aura peut-être même des effets positifs. Comme, par exemple, de faire fondre une bonne fois pour toutes les déchets de plastique qui envahissent de plus en plus les océans. Ou, dans le pire des cas, les rendre phosphorescents, ce qui facilitera leur localisation.


En tout cas, c'est beaucoup moins grave que Tchernobyl!


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