vendredi 6 décembre 2019

Adil a dit


Le restaurateur bien connu Adil «Pickle» Charkaoui s’était métamorphosé en prédicateur au tournant de l’an 2000. S’il avait décidé à la place de publier ses recettes, on lui aurait laissé la bride sur le cou. Comme ses prêches semblaient suspects au lendemain des attaques du World Trade Center, on a voulu la lui passer autour du cou.

Comprenez-moi bien: je n’ai aucune sympathie pour le discours religieux sous quelque forme que ce soit. Il n’empêche qu’on a foutu M. Charkaoui en taule pendant près de 2 ans et que, depuis, après que le gouvernement eut retiré sa poursuite, c’est le bras de fer judiciaire entre lui et le CAnada.

En effet, Adil – et il avait parfaitement raison – a intenté une action contre le ministère de la Justice. Au début, il exigeait surtout des excuses, ce qu’Ottawa s’est obstiné à ne pas lui accorder. Évidemment, après quelques années, la facture s’est alourdie et il a déposé une poursuite de 26 millions de dollars en 2010.

C’est bien le CAnada, ça; là où on gueule toujours très fort que l’on y respecte le droit de parole, ne serait-ce que pour faire taire ceux qui veulent s’en servir.


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