mercredi 16 octobre 2019

«Yémen fous» ou «On n’en a kurde»




L’offensive turque dans le nord-est de la Syrie a pris les milices kurdes qui occupaient cette région illégalement à contre-pied. En effet, lesdites milices ont dû refluer devant la pression exercée par les envahisseurs et les bombardements qui s’abattent sur la population civile.

Cette avancée des troupes d’Ankara a fait pratiquement consensus contre elle. Depuis les Stazunis jusqu’à l’Europe, les blâmes fusent de toutes parts; sauf, peut-être, de l’OTAN. Est-il besoin de préciser que le CAnada fait partie des contempteurs? Quelle que soit son opinion véritable relativement à cette crise, comme les Yankees ont déjà signifié leur désapprobation, Ottawa n’avait d’autre choix que de bêler dans l’habituel registre.

À ce propos, il n’est pas superflu de préciser que, si l’armée US n’avait pas été retirée de la zone, les Turcs n’auraient pas osé attaquer, de sorte que l’outrage yankee sonne ici assez faux.

Pour en revenir au CAnada, citons une partie du communiqué de son ministère des Affaires étrangères: «Cette action unilatérale risque de miner la stabilité dans cette région déjà fragile, exacerbant la situation humanitaire.» En conséquence, le gouvernement du fils de Pierre Elliott Trudeau a annoncé la suspension des livraisons d’armes à la Turquie.

Voilà enfin une initiative digne de mention. Va-t-il, ce gouvernement, suspendre les livraisons d’armes à l’Arabie saoudite qui bombarde la population civile au Yémen? 

Ah, mais non; car qui se passe au Yémen est une crise humanitaire tout à fait différente.



Aucun commentaire: