mardi 12 février 2019

Confiance



En 2015, la firme de génie-conseil SNC-Lavalin, fleuron national au CAnada qui sévit dans nombre de pays, a été accusée d’avoir versé des pots-de-vin à des responsables du gouvernement de la Libye. Ainsi, dans le but d’obtenir des contrats dans ce pays, la firme a donné des millions de dollars entre 2001 et 2011.

Jusque-là, rien de bien notable, car on est en droit de penser qu’il s’agit d’une pratique courante, quand on constate à quel point le lobbying est fréquemment mené par les transnationales auprès des gouvernements. Et n’oublions pas que la frontière est extrêmement ténue entre lobbying et corruption.

Par ailleurs, on sait que cette sorte de pratique n’est que rarement sanctionnée et, lorsqu’elle fait l’objet de poursuites, elle se conclut généralement par une tape sur les doigts et une pluie de bonus pour ses auteurs. Oui, le bonus est en quelque sorte un anesthésique pour dissiper les effets de la tape.

Dans le cas de SNC-Lavalin et de la Libye, il y a eu un rebondissement. Il appert que le bureau du premier ministre du CAnada, le fils de Pierre Elliott Trudeau, serait intervenu auprès de la ministre de la Justice de l’époque, Mme Jody Wilson-Raybould afin d’éviter un procès criminel à la firme.

Lorsque l’intervention a été connue, c’est le commissaire à l’éthique qui a été saisi de l’affaire et le premier ministre doit maintenant faire face à une enquête de ce service, ainsi qu’à la grogne de ses députés. Quant à ces derniers, mettez-vous à leur place: un premier ministre cAnadien venant en aide à une entreprise soi-disant québécoise, quelle infamie!

Maintenant, le fils de Pierre Elliott Trudeau tente de se dépatouiller comme il peut. Dernièrement, à Vancouver, ce dernier a déclaré qu’il accueillait favorablement l’enquête – tu parles! –, car il était important à ses yeux que les CAnadiens gardent confiance dans leur système.

De ce côté, qu’il se rassure: les CAnadiens savent toujours à quoi s’attendre de leur système.

Aucun commentaire: