vendredi 17 août 2018

PPP



Est-ce que le nom de Morandi vous dit quelque chose? Non? C’est fort regrettable, car il est dans l’actualité, aujourd’hui. C’est le nom d’un pont routier qui s’est écroulé, à Gênes, entraînant dans la mort au moins 39 personnes et forçant le gouvernement italien à déclarer l’état d’urgence dans cette cité pour les 12 prochains mois.

La cause de la catastrophe? Un problème que le Québec a connu, quoiqu’à une échelle un peu moindre: la détérioration des infrastructures. Bien entendu, les intempéries et la circulation des véhicules sont les causes directes responsables de la dégradation, mais il y a aussi – d’aucuns diraient «surtout» – des causes indirectes.

Depuis le début des années 2000, en Italie comme dans la plupart des pays européens, le secteur privé s’est approprié, avec l’aval des gouvernements bien entendu, des secteurs les plus lucratifs ayant été jusque-là du ressort public. Le taux de profit moyen de la gestion des autoroutes privatisées depuis la fin du XXe siècle est un juteux 17%. Or ce rendement ne peut être obtenu qu’en «serrant» sur tous les postes budgétaires, et principalement sur la maintenance des infrastructures, avec les résultats qu’on a vus dernièrement.

Bref, ce lavage de cerveau qu’on nous a servi au cours des dernières décennies est finalement révélé pour l’arnaque qu’il a toujours été. C’est faux de dire que la gestion du privé est plus efficace que celle des gouvernements. À moins, évidemment, que vous ne considériez des morts inutiles comme étant particulièrement efficaces.

En d’autres termes, vive le vrai PPP: Pas de Privé Pantoute!

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